1. La multiplication

A l'instar de tous les arbres fruitiers, on reproduit la vigne par bouturage, marcottage ou greffage. Le semis est peu utilisé quant au drageonnage (émission spontanée de jets souterrains provenant des racines) et à l'éclatage (détachement de rameaux, munis de racines, dits éclats issus d'une souche) pas du tout.

Le bouturage
Il consiste à ficher en terre, au printemps, un fragment de sarment d'environ 20 cm. Un à deux ans après, la bouture doit normalement prendre racine. L'inconvénient des boutures françaises est de ne pas résister au phylloxera.

Le marcottage
Un sarment adhérent au pied est couché en terre de façon à ce que l'extrémité libre soit hors de terre. Quand l'enracinement se produit, il suffit de couper le sarment pour obtenir la marcotte ou provin. Les pieds issus d'un marcottage sont sujet au phylloxera.

Le greffage
Il consiste à souder un végétal (le greffon) à un autre qui lui servira de support (le sujet ou porte-greffe). Actuellement, les cépages français sont greffés sur des plants américains dont les racines résistent au phylloxera.

a. bouturage          b. marcottage          c. greffage

Seuls certains viticulteurs ont l'audace de cultiver des plants non greffés souvent sur une partie réduite de leur exploitation. Tels Bernard Baudry (Chinon) et sa cuvée "Franc de Pied", Thierry Germain (Saumur-Champigny) et sa cuvée "Franche de pied" ou Philippe Delesvaux (Anjou) et sa cuvée "Authentique" toutes issues de vignes non greffées (cabernet franc pour les deux premières et chenin pour la dernière).